dimanche 16 septembre 2012

Expédition collective à La Fauge

Ce qu'il y a de bien avec les spots de grimpe du Vercors, c'est que même quand on a l'impression d'en avoir fait le tour (ce qui est bien sûr illusoire), on peut reprendre la boucle au début ! Or donc, retour aujourd'hui au vallon de la Fauge, plus de 15 ans après mon dernier passage ici...

Le vallon de la Fauge, c'est un coin de nature fantastiquement beau, situé à quelques kilomètres au dessus de Villard de Lans. On y trouve deux barres d'une hauteur variant entre 15 et 35 mètres, dotée d'un rocher typiquement "vertaco", de très sculpté à dramatiquement lisse. Le tout fait face aux plus grandes parois du contrefort ouest du Vercors, entre le Cornafion et le Pas de l'Oeille en passant par le col Vert et le Gerbier. Du caillou à perte de vue, avec très peu de voies existantes là haut. Mais il n'y pas ici, heureusement, que du minéral. Le cadre est, en plus du rocher, un savant mélange de grandes pairies et de petites forêts. On se sent bien ici, c'est le spot idéal pour passer un bon moment loin du speed de la ville...
Le vallon de la Fauge, photographié par Cédric Leclercq

Alors que la saison automnale commence à pointer le bout de sa fraîcheur, c'est donc malgré tout à l'ombre des falaises de la Fauge,  à l'est, que nous sommes venus... en force : cinq enfants, sept adultes, voilà donc une sacrée équipe ! Nous délaissons le secteur Fauge 1, le seul que je connais pour y être venu bosser comme BE au milieu des années 90, mais qui doit être bien squatté aujourd'hui et dont les voies sont bien usées. A peine dix minutes de marche supplémentaires nous conduisent au secteur Fauge 3 et 4, où l'on trouve une palette de difficulté plus intéressante du 3 au 7c+.

Alors que nous faisons grimper les enfants dans les dalles inclinées faciles de la droite de la falaise, Delphine part avec Sandrine et Mika s'échauffer dans le 6b+ torride de "Orion", tout au bout à gauche. Dans ce secteur, la paroi est plus raide, avec un caillou très beau, bien sculpté avec des concrétions et des petits trous plus ou moins plats ou crochetants. Ca donne envie ! Pour ma part, j'aurai droit à du plus radical en guise d'échauffement avec l'intégrale de "L'inconnue du vallon" qui doit valoir autour de 7a+ et un pas bien morpho au dessus du relais intermédiaire...

Mika en plan large et Sandrine de plus près dans "L'inconnue du vallon", Vallon de la Fauge
Nos amis ayant eu la bonne idée d'aller mettre les paires, brosser les prises, chercher les méthodes et laisser une moulinette dans le 7c de "Sévère dévers" (quel drôle de nom pour ce mur à peine vertical...), nous profitons lâchement de l'opportunité pour aller tâter de cette bien jolie ligne. Un départ qui met dans le ton, un mini repos et hop, voilà une section bloc de cinq mouvements qui ne déroge pas à la règle du style local : serrage de doigts, placement de pieds nickel et léger tortillage de cul obligatoires ! Cette petite teigne de voie ne se livrera aujourd'hui à aucun de nous, Mika passant pas loin mais une vilaine zippette l'envoyant au tapis... Une autre fois, car il faudra bien revenir abuser du lieu quand il fera trop chaud en plaine.

Sandrine sort du crux dans le 7c de "Sévère dévers"

1 commentaire:

  1. Ah quel rédaction pour un réel plaisir à lire et à voir. Chapeau les loulous.

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