samedi 26 septembre 2015

Essai Harley Davidson Forty Eight

Avec son mini réservoir Peanut, sa selle mono et son gros boudin à l'avant, la 48 est vraiment l'une des Harley que je préfère. On est certes aux antipodes de la moto que je roule au quotidien, mais j'aime bien les grands écarts. Essai donc de cette "petite" pétoire.

La 48 est une moto qui a vocation à un usage urbain, péri-urbain et courte balade. Avec une capacité d'essence très limitée, son autonomie ne doit guère dépasser les 150 km, et il est même sans doute prudent de refaire le plein tous les 120 km pour éviter les mauvaises surprises ! En revanche, elle propose un gabarit contenu, avec en particulier une très grande finesse. Par ailleurs bien basse de selle, c'est une moto qui est très facile de prise en main, malgré un poids qui dépasse allègrement les 200 kg. Contact, démarreur... bon sang, j'avais oublié comme un twin en V comme celui là peut vibrer ! La 48 est secouée de toutes parts, c'est rigolo. Le premier rapport s'enclenche dans un raffut typique HD et il suffit de lâcher l'embrayage doucement pour que la moto avance tant le 1200 cc offre un gros couple.


Comme il s'agit d'une journée d'essai Harley, nous partons en groupe. Je me positionne en queue de peloton et enroule gentiment sur le second ou le troisième rapport en ville. Même en roulant, les grosses vibrations persistent, que ce soit dans le guidon, dans la selle et les repose-pieds. La position de conduite est très particulière : les commandes au pieds sont réellement avancées loin en avant, tout comme le guidon qui doit aller se chercher avec les bras en avant. OPas de doute, c'est bien du custom ! A titre personnel, cela ne me gêne pas, je trouve cela même plutôt sympa. En revanche, il faut être réaliste : cela sera sans doute assez usant sur long parcours. Peut-être que la faible autonomie de l'engin est d'ailleurs stratégiquement calculée pour reposer le pilote régulièrement !

Vraiment très très fine cette 48 !
Le faisceau qui court le long du cadre, ça ne fait pas vraiment haut de gamme...
On sort rapidement de la ville pour prendre une route un peu viroleuse. La mise sur l'angle de cette machine pourtant légère n'est pas aussi facile que prévu, sans doute à cause du gros pneu avant. Malgré tout, la 48 reste une moto qui se manie avec aisance, sans besoin d'être un biker musculeux. Il faut juste apprendre son "mode d'emploi" un peu particulier. Les vitesses passent toujours dans un gros claquement, que ce soit à la montée ou à la descente, ne reniant en rien la réputation de rusticité des Harley ! Les suspensions sont assez sèches et la selle à peine moins minimaliste.Pourtant, l'ensemble n'est pas aussi inconfortable qu'on pourrait le craindre, le passage de quelques dos d'âne me le confirme. La tenue de route est tout à fait acceptable pour le rythme auquel s'emmène ce genre d'engin, tout comme la garde au sol.

Une selle plus confortable qu'il n'y paraît !
Une superbe peinture d'origine !
Petite déception en revanche au niveau de la finition. Pour une machine à plus de 12.000 €, on voit de trop nombreux faisceaux électriques apparents courant le long du cadre. Dommage, car la peinture, la fourche et les jantes sont superbes. Bon point en revanche aux commodos fonctionnels et robustes (bravo à l'extinction auto des clignotants) et le démarrage sans clé réellement pratique. Pour conclure, je dirais que j'ai vraiment bien aimé cet essai. La 48 est une vraie moto vivante, qui procure d'excellentes se,nations sans avoir besoin de rouler vite. Ca vibre, ça grogne, ça cogne, on prend plein d'air dans la tronche... mais on se sent vraiment motard sur ce genre de brèle ! Oui l'autonomie est risible, oui le 1200 est gavé de couple mais manque de puissance, oui le confort est tout relatif... mais on ne choisit pas cette moto pour cela. Et quel look !

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